L’optimisme.com le premier site mettant en avant les initiatives positives en France avec Catherine Testa

Catherine Testa, entrepreneure engagée, a d’abord accompagné les entreprises sur la RSE et le développement durable avant de fonder L’Optimisme.com en 2016. Face à l’éco-anxiété grandissante et à une vision trop souvent négative en France, elle choisit de valoriser les initiatives positives, convaincue que l’optimisme est essentiel pour agir.

Chez Enoa, on a toujours suivi Catherine. D’abord le site l’optimisme.com qui met en lumière des actions toutes plus géniales et positives les unes que les autres ! Mais aussi ses livres qu’on a dévorés notamment son best-seller  « Osez l’Optimisme ». 

On ne compte plus les personnes à qui nous l’avons offert ! 

Et puis…chez Enoa on est toutes portées par des valeurs fortes liées à l’optimisme et sincèrement convaincues que c’est précisément ce qui nous met en action, chaque jour, et nous permet, depuis maintenant presque 12 ans, de mettre toujours autant de coeur dans l’exercice de notre métier 🙂

Interviewer Catherine sur cette thématique si riche de l’optimisme, précisément en ce début d’année, résonne fort en nous.

Bonjour Catherine, merci de prendre le temps de répondre à nos questions 🙂

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours professionnel ? Et comment es-tu tombée dans la “marmite” de l’optimisme ? 

Je suis à la base une scientifique. J’ai étudié la physique-chimie avant de m’orienter vers les sujets liés au développement durable. C’était pour moi du “bon sens” de réfléchir à ces enjeux. J’ai par ailleurs un master en Sciences et Génie de l’environnement. En 2007, autant dire que la RSE n’était pas un sujet à la mode ! et on me demandait souvent pourquoi je pensais qu’il s’agissait d’une thématique importante. 

J’ai travaillé une dizaine d’années dans ce domaine en France mais aussi à l’étranger, aux US, en Espagne et au Portugal.

Plus j’avançais sur ces thématiques, plus j’étais convaincue du besoin d’optimisme. Quand on travaille sur ces sujets, on peut tomber dans une forme de fatalisme et d’éco-anxiété avec des émotions telles que la colère ou la peur.

Il y a énormément à faire dans ces domaines, c’est un fait et j’ai failli plonger : cela ne va jamais assez vite. Mais je voyais au quotidien des personnes qui s’engagent. C’était elles qui me donnaient confiance. Et c’est souvent ce qui manque quand on travaille sur ces domaines : l’espoir, l’enthousiasme de l’action.

C’est à ce moment précis que j’ai commencé à réfléchir à l’idée de l’optimisme. 

Redonner le goût de l’action. Montrer que des personnes agissent, chacune à leur échelle, que ce soit au sein du monde associatif, professionnel, éducatif ou dans la vie locale. 

Ainsi sont nés les deux sites www.loptimisme.com et https://loptimisme.pro/

On va commencer par le site l’optimisme.com, sur quel constat as tu lancé ce site ?  A qui est il destiné et quelle était l’idée de départ ?

L’idée de départ était simple : montrer qu’on peut chacun agir à son échelle. J’ai rapidement compris que nous sommes nombreux à nous sentir “trop petits” et donc démunis face à l’immensité de la tâche qui nous attend. 

D’autant que les médias traditionnels n’ont de cesse de nous montrer le pire de la société avec ce cercle vicieux : plus on consomme d’actualités négatives, plus les algorithmes nous en proposent. On a vite fait d’être emprisonné dans une bulle de pessimisme et de découragement.

Pourtant, partout, à absolument tous les niveaux, il y a des personnes qui cherchent à agir sans être mises en lumière. On préfère toujours le sensationnel, la peur fait vendre.

L’idée était ainsi de mettre en avant ceux qui agissent, pour donner aux autres le courage d’agir. 

On n’a pas besoin de changer le monde, on peut commencer à notre échelle, aussi petite soit-elle. 

J’ai d’abord mis en ligne de nombreux témoignages, puis rapidement, j’ai mesuré qu’un des freins était le manque de confiance en soi. 

Il est parfois vraiment difficile de faire face aux commentaires de l’entourage quand on commence une action. Ainsi, nous avons ajouté au site de nombreux articles plus connotés “connaissance de soi”. 

Aujourd’hui, l’Optimisme.com a pour vocation de permettre à ceux qui ont une étincelle d’avoir le courage d’aller au bout de leurs idées. 

Quelle est TA définition de l’optimisme ? Peux-tu nous expliquer cette idée de “mise en mouvement” ?

Pour moi, c’est le prérequis à toute action. Quoi qu’on envisage de faire. 

Qu’on ait envie de mener un plan de transformation dans une entreprise, qu’on se marie en connaissant le nombre de divorces, qu’on change de métier…On fait sans cesse le pari de l’optimisme !

Mais en France, il y a une caricature : on confond l’optimisme avec la naïveté. 

En l’occurrence, l’optimisme est nécessaire à nos vies. On peut être très conscients des constats et faire le choix de l’optimisme pour s’engager et se mettre en mouvement. 

Il nous faut de l’optimisme pour construire et ne pas nous trouver démunis face à l’action. 

D’ailleurs, il est intéressant de constater que quand on agit, on a une prise sur notre histoire. On se sent plus responsable. Rien de pire que de penser que tout est foutu !

Quel est ton constat actuel sur la notion d’optimisme en entreprise ? Que constates-tu ? Et pourquoi c’est si dur parfois d’être optimiste ? (contrairement aux idées reçues)

Cela a énormément évolué ces dernières années. 

Quand j’ai commencé à parler d’optimisme en 2016, je crois que peu de personnes comprenaient pourquoi, surtout venant de ma part. Une scientifique, spécialiste du développement durable qui parle d’optimisme ne semblait pas logique. Mais c’est peut être à cause de mon parcours qu’on m’a écoutée. On ne pouvait pas me taxer de naïve. 

En l’occurrence, on est tous capable d’imaginer le pire.  Un bon tsunami, une météorite… On vit dans une société où les narratifs qu’on nous propose sont toujours catastrophistes. Les séries nous plongent sans cesse dans des scénarios catastrophes! D’ailleurs, nous sommes tous capables d’imaginer le pire de l’IA (pour ceux qui ont regardé black mirror, notamment!). 

En l’occurrence, se prêter à d’autres scénarios est un exercice intellectuel beaucoup plus violent. 

Nous co-créons notre réalité, si tout le monde imagine une société du pire, on créera une société du pire. Je crois qu’on ne mesure pas assez cet impact. 

Et c’est la même chose dans l’entreprise. Oui, notre contemporanéité nous bouscule. Oui, nous allons avoir à affronter de nombreux défis, mais il faut, ensemble, être capable de nous projeter dans le temps. 

Sans optimisme, pas d’avenir. 

L’optimisme c’est aussi accepter qu’on soit tous différents.

Se connaître, être à l’écoute de ce qui fait notre singularité, se montrer vulnérable !

Presque … s’autoriser à être optimiste ! 

Peux-tu nous expliquer ce que cette notion de vulnérabilité, d’ ”autorisation” recouvre et en quoi c’est justement très lié à l’optimisme ? 

Nous vivons dans un monde dominé par les réseaux sociaux et par l’image. Nous n’avons de cesse de nous comparer aux autres. Mais nous comparons notre intérieur avec l’extérieur des autres, ce qu’on imagine de leur vie. 

J’ai la chance de naviguer dans différents univers. Du monde des artistes, à celui des dirigeants, mais aussi et principalement dans le monde du travail. 

Chaque fois, on me dit qu’on se sent “trop petit” = “je ne suis que journaliste”, “je ne suis que chanteur”, “je ne suis que RH”, “je ne suis que manager”. 

C’est un fait. Nous sommes un parmi des milliards !

Mais c’est ensemble que nous pourrons inventer la suite et il faut nous enorgueillir de nos différences. 

Aujourd’hui, nous sommes tous vulnérables. Absolument tous. Et plus on s’autorisera à l’admettre, mieux notre société ira. 

Je pense particulièrement aux managers, aux RH, aux dirigeants qui se doivent de “tenir” pour montrer la voix. 

Nous sommes nombreux à nous cramer faute d’oser dire les choses. 

Parle-nous des conférences et ateliers que tu organises en entreprise. A qui sont-ils destinés ? quel est le format proposé ?

As-tu des exemples de clients auprès desquels tu es intervenue récemment ?

Mes conférences s’adressent à tout le monde. Je reste très terre à terre et j’interviens particulièrement dans les conventions d’entreprises, soit auprès de l’ensemble des salariés, soit auprès des managers ou des RH. J’aborde la thématique de l’optimisme en permettant à chacun de faire un pas de recul, je parle de l’impact des médias, mais aussi de l’impact de notre entourage, c’est très factuel. 

Mon objectif est que chacun ressorte avec des ressources concrètes à mettre en place dans sa vie, au travail ou à la maison. 

Ma conférence plébiscitée est “Osez l’optimisme”, mais j’interviens de plus en plus sur le sujet de la santé mentale. De la même façon que j’ose parler de vulnérabilité, j’ose briser le tabou de la santé mentale, deux de mes livres abordent d’ailleurs ce sujet, mon dernier étant “TDAH et alors ? “  

On peut parler de sujets pas faciles sans pour autant plomber l’ambiance, avec simplicité. 

Je mets beaucoup d’humilité dans mes conférences, je raconte un parcours, et je crois que c’est ce qui permet de créer une connexion avec les participants. 

Dans les derniers clients accompagnés : une maison du groupe LVMH, la MAIF, COFIDIS, LA ROCHE POSAY, une PME bordelaise, mais aussi la CPAM, des fédérations d’entreprise, la ville de Tours… Je suis sur un rythme d’une conférence par semaine. Un vrai tour de France ! 😉 J’adore partager, rencontrer, rester en contact avec le “terrain”.

 

Merci encore pour ton temps, Catherine !

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